dimanche 8 mai 2011

Le nez hors des livres (enfin!!!)

Nouveaux pantalons tout juste débarqués de chez Honigs et nouvelle coupe de cheveux, j’étais enfin prêt et j’avais fière allure pour mon premier match de la saison, un match hors-concours opposant Repentigny à Montréal dans la LBEQ. Il me manquait toutefois une pièce d’équipement majeure afin de compléter mon attirail : le tout nouveau manteau de Baseball Québec.

Par habitude, ma préparation débute 3 heures avant le début du match. Cependant, avant le premier match de la saison, il faut ajouter une bonne heure : comme après mon dernier match de la saison je sacre mon stock dans un coin du sous-sol et je n’y retouche pas avant la fonte des neiges. Résultat : c’est le bordel là-dedans!!!

En remettant mes 9 supports dans ma housse (2 paires de pantalons, 2 chandails BQ, 2 chandails bleu poudre, 2 chandails noir en plus d’un manteau), je me suis rendu compte qu’il me manquait un objet de convoitise : le tout nouveau manteau à manches amovibles de Baseball Québec. Léger et beau… tout ce qu’il me faut pour avoir des ailes sur le terrain! (Note du rédacteur : ma blonde me souffle à l’oreille que mon jack strap pourrait également être considéré comme un objet de convoitise manquant : une couture est presque détruite. D’ailleurs, je me rappelle qu’après mon dernier match avec Averell Provost en septembre dernier, il était déjà scrappe, mais je m’étais dit que je gérerai ça en 2011. Bravo la procrastination!)

Après un petit détour par Pointe-aux-Trembles histoire d’investir 65$ dans un achat essentiel à ma vie, direction parc Champigny, sur les sachets, avec Marc-André Laporte. 1h15 avant le match, moi, mon manteau et ma canette de Red Bull (sans sucre!) nous étions « sous les spots oranges du parc Champigny ». J’avais tellement peur de ne plus me rappeler dans quel ordre mettre mon stock que j’avais prévu 15 minutes de plus. Il ne faut pas oublier que je porte, sur les buts, 2 atèles (genou et cheville droite) en plus d’une combine et d’une couche de Deep Cold… pas facile la vieillesse! Mettre mon stock… c’est beaucoup d’étapes!

Une fois le pire de la job derrière moi (gérer mon équipement), le match débutait enfin. Comme beaucoup de matchs hors-saison, l’ambiance était plutôt décontractée et mon manteau m’allait comme un gant, même si j’avoue bien humblement qu’avoir été un peu plus intelligent, j’aurais gardé les manches sur mon manteau, mais bon, moi et mes frissons on avait un beau style!

Ce fut un match plutôt rapide, 1h50 environ. Beaucoup de retraits de base furent effectués et très peu d’action pour moi, 3 jeux serrés dans le match. Sur un pick-off d’un lanceur gaucher, le retrait était plutôt évidement, mais j’ai tellement fixé le pied du lanceur que j’ai failli me faire jouer un tour… Leçon du 8 mai 2011 : il faut suivre la balle!

Le fait marquant du match fut la présence de Louis 3 ans, qui callait des « U » dans les estrades tel qu’enseigné dans le salon familial tout au long de l’hiver. Dans une dizaine d’année, la famille Provost va pouvoir aller se rhabiller!

En terminant, quelques mots mon blogue. Avec mon horaire de psychopathe en rechute, écrire de façon régulière devient difficile, c’est pourquoi je vais devoir en faire moins, mais tout de même donner des nouvelles de moi et quelques impressions également.

samedi 5 mars 2011

Poser la question, c’est y répondre!

Plus de 36 heures après avoir écrit mon premier commentaire, nous sommes maintenant samedi matin, 6h45. Ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai dormi quelques heures. Mon tipi, nom que je donne désormais à mon coqueron, est très petit, mais j’ai tout à portée de la main. D’ailleurs, les voisins de chambre sont plutôt proches ici, parlez-en à Pat Tremblay et Guillaume Smith-Desbiens qui ont gouté à ma médecine…

Pour ma part, le stage se déroule bien. Après les salutations d’usages et les différents mots de bienvenue jeudi soir, nous avons ensuite pris connaissance de nos sujets de présentations pour la fin de semaine. J’ai été assigné à « l’échappé volontaire » ainsi qu’aux « mouvements permis au lanceur et ceux qui ne sont pas permis ». Je suis sensiblement satisfait de mes sujets!

J’aime être bien reposé pour aborder des longues journées. Ici, c’est plutôt impossible, car si mon voisin de chambre pète, je l’entends, je le sens et je peux même sentir les vibrations (certains diront que le voisin, c’est moi, mais je démens la rumeur!) Avec des journées longues et intenses, le niveau d’impatience peut être facilement atteint. Non pas que les gens soient indisciplinés ou quoi que ce soit, mais l’effet de groupe et le stress amené par la volonté de réussir son stage provoque ça, c’est humain.

Vendredi en début de soirée, j’ai pu faire ma première présentation, portant sur l’échappé volontaire. Malgré le fait que je gagne ma vie en enseignant, je dois vous avez que j’étais quand même nerveux rendu devant le groupe. Pas au point d’en être malade, mais il y avait quand même un petit stress sympathique! Même si je me suis mélangé un petit peu dans mes notes, je crois que seul Stéphane Dupont s’en est rendu compte! Mais bon… c’était plutôt mineur!

Concernant mon examen pré-stage. J’ai quelques erreurs, mais sans plus. Sans être immensément satisfait du résultat, je suis quand même très capable de vivre avec le résultat obtenu! Une note comme celle-là me donne un petit coup de pouce pour l’examen final, compte tenu du fait que je dois avoir une moyenne de 85%, chaque point est le bienvenu!
Ce matin, ce sera la présentation en gymnase. Historiquement, c’est toujours ma meilleure note et même au niveau « novice » j’avais obtenu « 86% ». Comme j’ai bien être préparé et savoir où je vais, je m’empresse d’ailleurs d’aller déjeuner et en profiter pour réviser ma présentation ainsi que l’ensemble des autres, compte tenu que le nouveau stage comporte une série d’exercices pratiques prédéterminées. Après plusieurs heures de travail en équipe cet hiver, nous allons enfin pouvoir observer en mode réel le fruit de notre travail. Tout comme mes collègues, j’ai vachement hâte!

JF

Le manoir de la colline hantée

Première mauvaise nouvelle : pas d’internet. Vous devrez donc lire mes conneries en différés. D’ailleurs, comme la fin de semaine s’annonce chargée, je vais probablement en écrire beaucoup en différé également.

Nous sommes jeudi soir, 20h, il n’y a que moi, Philippe Lamoureux ainsi que Daniel Doston pour l’instant. D’ailleurs, lorsque je suis arrivé, il n’y avait que Daniel. Il m’a indiqué l’endroit où entrer. Nous furent alors accueillis par un prêtre (un homme religieux à tout le moins) qui nous a indiqué nos chambres, mais d’abord, laissez-moi vous raconter ma première impression.

Il s’agit d’une école secondaire privée occupée uniquement par les cadets de l’armée canadienne l’été. Quelques prêtres, frères, whatever y résident en permanence. D’allure austère, le Mont-Bénilde de Bécancour est situé dans un cul de sac au fond d’une petite rue résidentielle. Au milieu de nulle part, surgit soudainement sur une colline une école. Digne d’un film d’horreur… Vraiment… c’est impressionnant!

Moi et Pat Tremblay avons d’ailleurs déjà débuté les jeux de mots et les scénarios possibles. Pour ma part, j’essaie de me mettre chum avec l’homme d’église. Si jamais les démons nous attaquent, il sera me protéger!
Concernant les « chambres », il s’agit simplement de cloisons, sans porte avec des murs qui ne montent même pas au plafond. Comme il ne s’agit pas d’un camp de vacances 5 étoiles, nous avons déjà tous oubliés les petits inconforts pour avoir un esprit de groupe.
D’ailleurs, comme je suis isolé dans ma chambre comme un maillet alors que tous jasent… je vous laisse!
Tu t’en vas dans un manoir hanté… bonne chan!

lundi 28 février 2011

Un heureux de printemps me chauffe la couenne!

Sauf si quelqu’un cherchant un blogue sur la reproduction des manchots en territoire austral est tombé par erreur sur mon blogue (bonjour en passant, cher ami de la nature!), je n’apprendrai pas à personne que la saison s’étend habituellement du début mai au début septembre (un peu plus tard parfois). C’est généralement l’horaire suivi par les gens normaux.

Certains zélés étirent par contre la sauce lors de la saison morte. Que ce soit avant le début de la saison, pour donner des formations en avril ou bien en profitant des quelques semaines automnales pour vivre la frénésie des séries éliminatoires. Mon dernier match de la saison remonte d’ailleurs au 30 septembre, le dernier match de la série finale dans le Junior BB, un duel de 12 manches… mon plus long match (en terme de manches), à vie. Quand je repense à ma blonde qui m’a dit « je vais revenir vers la 6e manche pour voir la fin du match et ensuite aller au resto »… elle a eu toute une fin de match!

Parmi cette bande de zélés, il existe des extrémistes. Je ne me considérais pas parmi eux, car je me suis toujours permis quelques mois de repos mental du baseball à chaque hiver! Pour la saison morte 2010-2011, j’avais oublié un petit détail : je suis désormais vice-président du Comité provincial, même comité qui s’est donné comme mission de donner un nouveau souffle aux formations de début de saison en changeant totalement la structure du cours ainsi que certaines méthodes pédagogiques utilisées.

Ce petit détail banal a fait en sorte que, je n’ai pris que deux semaines « loin » du baseball, c’est-à-dire sans regarder aucun document ni en produire. Le reste du temps, il y a toujours quelque chose à faire, il y a toujours un dossier qui doit progresser. Heureusement, la grande majorité du travail concernant la formation fut effectuée en groupe. Accompagné de Pat Tremblay, Alex Gobeil, Phil Lamoureux, Bass Gagnon et Gus Smith-Desbiens, l’ambiance de travail n’eut d’égal que la qualité de production. En plus de cette tâche, j’avais comme mandat hivernal de produire une nouvelle version du stage de supervision déjà existant. On parle ici d’une soixantaine d’heures de travail au moins : merci, horaire de prof! Lorsque j’ai enfin envoyé les documents finaux, ce fut un gros soulagement de voir que tout était enfin officiel! J’espère juste ne pas avoir laissé passer trop de coquilles ou encore avoir oublié quelqu’un dans mes remerciements!

Cette production hivernale s’accompagne également de plusieurs rencontres et d’appels téléphoniques afin de s’assurer que chaque dossier soit traité efficacement. Par contre, là où ça devient plus sérieux, c’est le stage de formateurs.

Il y a bien quelques heures de préparation, mais rien pour écrire à sa mère (anyway, j’écris très rarement à ma maman). 3 jours et demi en immersion totale dans le monde du baseball. Pour quelqu’un qui a passé la saison froide en hibernation, c’est un réveil brutal, surtout en ce qui concerne la réglementation. Les examens pour devenir formateur ne sont pas d’une complexité intergalactique inégalée, mais nécessitent néanmoins une bonne préparation.

Je prends très au sérieux le stage de formateur. Je présume qu’en tant qu’enseignant et ayant passé mon hiver le nez jamais très loin de mes livres de règlements, je pourrais prendre les choses plus à la légère. Par contre, ce n’est pas dans ma nature, ni mon intérêt. Lorsqu’on prend presque la moitié de sa semaine de relâche pour aller jaser baseball durant une longue fin de semaine, on le fait d’abord et avant tout par passion… le papier, le grade… c’est peut-être intéressant, mais c’est secondaire!

Durant ce stage, qui commence jeudi, je vais essayer d’envoyer quelques messages sur mon blogue. Je ne sais pas encore si internet sera disponible sur place et si je vais avoir suffisamment de temps pour écrire sur une base régulière, mais je vais tout de même essayer!

JF

dimanche 6 février 2011

La journée des premières

Pour une 2e année consécutive, ma saison se débutait en bottes d’hiver, combines, mitaines et tuque. À l’approche de cet événement, je suis toujours un peu nerveux, non seulement car je suis rouillé, mais également car beaucoup de facteurs inhabituels rentrent en ligne de compte.

Le froid
Je déteste avoir froid, tout comme je déteste l’hiver et que je déteste devoir m’habiller chaudement. Heureusement, aujourd’hui, c’était une journée superbe. Comme j’avais environ 72 épaisseurs de linge, j’ai été très confortable, tellement que j’ai même baissé la fermeture éclair de mon manteau au beau milieu du 2e match. Pas de pluie, pas de froid intense… et des matchs qui durent en moyenne 30 minutes… j’aime ça comme ça!

La rouille
Mon dernier match remonte aux environs du 30 septembre… Toujours à Laval! Je suis rendu un gars de la place, les bénévoles me reconnaissent quand j’arrive! J’ai bien beau perdre en moyenne 5 à 10 minutes par jour devant mon miroir à faire le zouf et à voir si mon style tient encore la route… une fois rendu sur le terrain… le temps de réaction n’est plus le même et les bons vieux réflexes doivent revenir et que ça saute!

Être rouillé, c’est également se demander si j’ai bien mis tout mon équipement. Par ailleurs, la saison dernière, j’avais terminé mon année avec une poche à balles décousue. C’est Phil Lamoureux et Pat Crépin qui se sont fait un vif plaisir de me rappeler qu’elle était à moitié scrappe. Prochain achat imprévu : deux poches à balles (car elles doivent être pareilles, question de style!) Ensuite, quelqu’un peut m’expliquer pourquoi je ne trouve pas mon attelle de genou droit? Tout simplement porté disparu.

Pour mon masque, c’est toujours la même histoire. Depuis août dernier, mon masque Wilson Shock Fx que personne n’aime, sauf moi, était parti en réparation chez Honigs. Je l’ai reçu uniquement la semaine dernière. Mais comme un masque combiné, en hiver, je trouve ça laid quand on l’enlève et que le bandeau part avec… j’ai opté pour un masque traditionnel que j’avais acheté l’an passé en pensant faire une bonne faire. Heureusement, même si je ne suis pas prêt à dire qu’il était des plus confortables, pour 30 minutes, ça fait la job!

Par contre, mes habitudes d’avant-match elles, n’étaient pas rouillées. Après avoir consommé un savoureux Red Bull (sans sucre, résolution 2011!), fait la chaise et mis 4 pouces de Deep Cold sur chacun de mes genoux, j’étais prêt pour la guerre!

Le format du tournoi
Arbitrer au marbre, ce n’est pas super difficile dans ce genre de tournoi, car outre compter jusqu’à trois pour les prises et jusqu’à cinq pour le nombre de lancers permis, il n’y a pas grand-chose à faire. Par contre, lorsque je me fais répondre « me semble que oui » à la question « y-a-t-il des chandelles intérieures dans ce tournoi? » et que le troisième frappeur du match en frappe un… je trouve ça drôle!
Pour sa part, le 6e frappeur du même match a poussé au marbre un coureur qui fut retiré à la suite d’une décision très serrée. Malgré mes grosses bottes, malgré la neige au sol et en essayant d’éviter les bénévoles présents aux alentours du marbre, j’ai fait un semblant de plaque tournante afin d’essayer de voir quelque chose. Un peu comme un gardien au hockey, le receveur à « gelé » la balle. Comme il s’agissait d’un jeu forcé, je devais déterminer s’il avait la possession de la balle. Tu débutes ta saison… bonne chan!
Sur les buts, avec des manches qui durent en moyenne 5 minutes et pas de retrait sur des prises ou presque, ça fait beaucoup de décision à rendre sur les buts. Ce qui rend la tâche difficile, c’est la vitesse d’exécution. Dans mon quotidien estival, les jeux vont très rapidement et sont souvent prévisible, dans la mesure où le positionnement des joueurs ainsi que leurs habiletés techniques et mentales font en sorte qu’ils réaliseront presque à tout coup LE jeu qu’ils doivent faire pour avoir le meilleur résultat. Dans du pee-wee, surtout en hiver avec des mitaines et de la neige partout, le résultat est beaucoup plus aléatoire.

Je me suis d’ailleurs fait joliment entuber par le joueur de premier but lors de mon 2e match, alors que j’étais sur les sachets. Il était, à mon avis, « probablement off the bag », a capté le relais bien avant l’arrivée du coureur, mais n’a jamais tenté de toucher au but et à renvoyer la balle au lanceur comme si de rien était. Comme je l’ai écrit précédemment, il était « probablement », alors j’ai appelé l’automatique. ERREUR!!! Je n’avais même pas terminé mon signe de retrait que l’entraineur me regardait avec une face de Lou Piniella jammé dans un banc de neige en me faisant des signes. Note à moi-même : écouter mon instinct pour ne pas me faire avoir par un joueur de premier but de 14 ans!

Finalement, après avoir eu une dizaine de jeux serrés (et en avoir manqué un qui n’était même pas serré!), je suis rentré chez moi plus riche de 16$, mais très heureux d’avoir pu mettre mon masque pour une première fois en 2011
C’est reparti!

dimanche 14 novembre 2010

Les légendes

En direct de Mont-Joli, en Gaspésie, je profite de la pause diner pour faire un bref retour sur la soirée mémorable que j’ai vécu hier. Non seulement j’ai reçu un prix que jamais je n’aurais pensé gagner dans ma vie, mais j’ai surtout pu être le témoin privilégié d’un moment historique. Je suis persuadé que dans 50 ans, en 2060, je vais raconter à mes petits-enfants la fois où j’ai rencontré Émile « Butch » Bouchard.

Enseignant d’histoire de formation et grand amateur de hockey, rencontrer une légende, ne serait-ce que l’instant d’un regard, c’est comme si, soudainement, le temps s’arrêtait. Dans ma jeune vie, j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs grands noms. Des Premier-ministres, des sportifs, quelques acteurs… mais j’avoue qu’Émile Bouchard, combiné avec ma courte rencontre avec Maurice Richard il y a environ 15 ou 20 ans… c’est quelque chose!

Habituellement, l’ambiance plutôt festive du gala de Baseball Québec fait en sorte que le climat est plutôt bruyant. Cependant, lorsque la légende, bien que physiquement diminuée, entra dans la salle et lors de chacun de ses déplacements, le silence était tout simplement solennel. Sur le coup, je pensais innocemment peut-être bien être le seul à avoir l’impression d’être au beau milieu d’un moment marquant de ma vie. Évidemment, après discussion avec les boys, je me suis vite rendu compte que j’ai loin d’être le seul, bien au contraire.

Opportuniste, j’avais demandé à Yves Gagnon, également intronisé au Temple de la Renommée de Baseball Québec, d’essayer de faire signer un chandail par « Butch ». Avec énormément de gentillesse, Yves a bien voulu de faire cette très grande faveur, je lui en suis d’ailleurs énormément reconnaissant et je lui dis merci mille fois! Durant cette fin de semaine, j’ai d’ailleurs eu la chance de jaser baseball à maintes reprises avec Yves. Sa rigueur et son intransigeance légendaire m’étaient déjà connus, mais j’ai pu découvrir à quel point Yves est un passionné d’arbitrage et du baseball en général, doublé d’un excellent pédagogue.

Pour ma part, entouré de mes parents, de ma copine (qui, du fond de la salle, suivait l’action au loin), des membres du comité provincial ainsi que du comité d’excellence, j’ai passé une excellente soirée. Éric Gauthier fut d’ailleurs tout un hôte, en engageant une discussion aussi intelligente que pertinente avec mes parents concernant son emploi régulier au gouvernement!

Rendu à « mon tour », j’ai reçu le prix de l’arbitre « espoir », c'est-à-dire le prix remis à l’arbitre que débute dans les ligues junior et senior élite qui est promis à une belle carrière, un genre de trophée « Calder » de l’arbitrage dans le groupe « élite ». Tout comme pour les joueurs, on parle souvent « d’arbitre naturel ». Ou encore, certains ont accédé à un bon niveau de baseball très rapidement dans leur carrière, saisissant leur chance au vol du premier coup. En ce qui me concerne, c’est loin d’être mon cas…

De l’atome… j’en ai fait en masse. À la blague, je peux dire que j’en ai tellement fait, que j’ai fini par y maitriser les règles de jeu trop souvent floues, parfois même contradictoires! Du moustique et du pee-wee, avec des lanceurs en développement et des matchs d’une durée interminable, j’en ai fait en masse aussi. Mais une chose est certaine, j’ai appris. J’ai appris sur le sport, j’ai appris sur l’arbitrage… et j’ai appris sur moi-même! Yves Gagnon disait, lors de son intronisation, avoir dépassé le cap des 3000 parties arbitrées. Pour ma part, j’espère en dire autant un jour, mais je peux déjà me venter d’avoir déjà arbitré au minimum 1000 matchs.

Quand j’ai su que j’étais le gagnant du prix, j’étais très joyeux, évidemment, mais surtout ému, beaucoup plus ému que j’aurais pu l’imaginer. Non pas car je voulais savourer le moment (même si la Lanau-tape sur le stage était sur le coche, merci Éric!!!), mais plutôt car j’ai immédiatement eu en tête mon parcours, du début jusqu’à maintenant. De mon premier match jusqu’au match qui a clôturé ma saison 2010, j’ai tout revus dans ma tête, et ça, c’était vraiment émouvant!

Il a fallu que j’apprenne, que je fasse mes classes, mes erreurs et mes bons coups. Je me suis souvent découragé, on m’a toujours encouragé à persévérer. Cette persévérance, tout au long de mon implication comme représentant régional, comme superviseur ou bien désormais comme membre du comité provincial, j’essaie de la transmettre… comme on me l’a transmise.

Je vous ai dit en introduction que j’étais à Mont-Joli, depuis ce temps, l’écriture étant un exercice plus ardu que la lecture, j’approche d’Amqui (et en le révisant, quelques heures plus tard, je suis rendu à destination). Je me dirige vers Caplan, en Gaspésie, pour assister aux funérailles de mon grand-père. Depuis quelques temps il souffrait de la maladie d’Alzheimer, avait des épisodes de démences passagères et sentait qu’il perdait, petit à petit, sa dignité bien malgré lui. Pour un homme fier qui s’est tenu debout toute sa vie, cela doit être terrible. Ma famille et moi vivons donc ce deuil comme un soulagement, de le voir ainsi nous quitter sans trop de douleurs.

Il a transmis à ses enfants l’importance du travail, de la rigueur et de l’intégrité, tout comme mon père et ma mère me les ont ensuite transmis… avec un brin d’arrogance en prime, je dois l’avouer! Peut-être que les circonstances sont tristes, mais elles me permettent d’apprécier l’importance ainsi que les résultats concrets de l’application des valeurs familiales. J’ai persévérer, j’ai eu énormément de plaisir… et j’y suis arrivé. Toutefois, impossible pour moi de m’asseoir sur l’honneur que j’ai reçu hier, je me dois de livrer la marchandise dès les débuts de la saison 2011!

Mon grand-père est un peu comme « Butch » Bouchard. Il n’a peut-être pas été le meilleur défenseur de son époque, n’a jamais jeté les gants contre Eddie Shore et les autres matamores de son époque et n’est pas membre d’aucun Temple de la Renommée. Par contre, tout comme « Butch », mon grand-père a prêché par l’exemple pour transmettre ses valeurs et s’est toujours tenu debout. En ce qui me concerne, il n’est pas nécessaire d’avoir été un grand joueur de hockey pour devenir une légende.

Adieu grand-père, et merci!
JF

jeudi 11 novembre 2010

Moi? Vraiment?

Je sais, je suis un pas fiable. Moi qui m’étais promis de rester actif sur mon blog malgré la température hostile et la saison morte. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent, mais plutôt le temps… le temps d’écrire un article à la hauteur des attentes, mais également à la hauteur de l’importance des sujets concernés. J’ai reçu pleins de commentaires tout au long de l’été concernant différents sujets que j’ai abordé, mais également mes qualités de scripteurs. Tout au long de mes études, j’ai toujours été très fort en rédaction. Je maîtrise sensiblement bien la langue française (profession oblige!) et j’ai de bonnes habiletés de communicateurs. Toutefois, pour exploiter ces qualités, ça me demande du temps et de l’énergie, rien n’est facile, bien au contraire. Voilà donc ce qui explique mon absence de la blogosphère (et ça existe vraiment comme mot, c’est ça le pire!)

Parlons donc de moi…

Tout d’abord, le comité provincial. Première activité, une rencontre avec les dirigeants de Baseball Ontario afin de parler d’une éventuelle réforme de la structure des formations. De un, le sujet est très intéressant et primordial pour l’avenir de l’arbitrage au Québec. De deux, en réunion, en regardant les gens assis autour de la table, mettons que c’était très impressionnant d’assister à une telle rencontre, avec plusieurs de mes anciens superviseurs au niveau canadien notamment. De trois, pas mal toute la rencontre était en anglais. Même si je me débrouille passablement bien pour un gars de Saint-Lin, le hamster travaillait fort!

Cette réunion au sommet, du vendredi soir au dimanche midi, était très intense. Je me suis tout de même permis une petite escapade d’une soirée, le temps de me rendre au gala méritas de la région de Lanaudière, recevoir un prix hommage pour ma contribution à l’avancement de l’arbitrage dans la région. Sans aucune méchanceté, je disais, à qui voulait bien l’entendre, qu’il s’agissait d’un prix « has-been », compte tenu que je quittais mon poste. Ma récompense ultime, je l’avais eu au mois d’août, à Joliette, quand j’avais pu superviser 16 arbitres de la région au championnat atome et moustique B. Ils avaient bien aimé l’expérience et j’avais pu discuter amplement avec beaucoup parmi eux. C’était ça, ma récompense.

J’allais donc chercher mon prix, avec fierté, mais sans plus. C’est rendu sur place, en jasant avec les gens présents, avec les arbitres nominés et avec les membres du Conseil d’administration, que j’ai compris que j’avais eu un certain impact dans la région. Conscient de ma personnalité, je sais très bien que j’ai dérangé des gens, à certaines occasions, par mes prises de positions et par certaines décisions audacieuses et instinctives, ce qui fait en sorte qu’il est très facile de se rappeler des confrontations célèbres dans lesquelles j’ai été impliqué, ou encore les problèmes que j’ai bien essayé de gérer du mieux que je pouvais. Par contre, soudainement, se sont les mots de merci que j’ai reçu qui sont revenus à la surface. J’ai jamais eu la prétention d’être un leader, mais avec le temps, je me suis rendu compte que je devais servir de modèle. C’est ça que représente le trophée reçu à mes yeux.

Ensuite, vient la raison majeure du mutisme de mon blog : j’ai travaillé sur plusieurs dossiers qui seront présentés cette fin de semaine aux membres du comité provincial d’abord, et ensuite aux représentants régionaux. Sans m’étendre sur le sujet, je travaille en collaboration avec René Provencher à l’amélioration des communications ainsi que sur la gestion des championnats provinciaux. Drôle de période dans l’année pour faire ça direz-vous, mais il s’agit de travailler immédiatement sur la structure pour être opérationnel en temps voulu!

Finalement, le congrès est la boucle finale à l’année 2010. Pour moi, il revêt un caractère spécial, compte tenu que je suis en nomination pour un prix (arbitre espoir de l’année), remis à l’arbitre du programme d’Excellence démontrant un brillant avenir. Mes parents seront présents pour l’occasion, tout comme la ravissante Émilie. Sans même penser à remporter le prix ou non, simplement de savoir que mes performances et mon implication furent considérés, c’est déjà quelque chose de remarquable à mes yeux. Malgré mes états de services plutôt enviables des dernières saisons, je ne me suis jamais perçu comme étant un « espoir », mais plutôt comme un travailleur acharné qui veut simplement garder « sa place ».

Outre des diplômes de « roi de la dictée », que j’ai gagné à profusion au primaire, je n’ai jamais reçu de prix dans ma vie. Étudiant moyen au secondaire et au Cégep, ensuite menacé d’expulsion, à 2 reprises!, compte tenu de mes résultats lamentables à l’université, je n’ai jamais sorti du lot. De plus, étant d’une nature plutôt renfermée, étant plus souvent qu’autrement mon pire critique, être nominé est une agréable surprise. J’ai beau jouer le gars modeste, mais au fond, j’espère quand même l’emporter!

On s’en rejase après le congrès!

JF

mercredi 27 octobre 2010

Ron Fournier sur l'arbitrage

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Voici un lien de Ron Fournier définissant la notion d'arbitre. Au hockey, évidemment, mais ça s'applique au baseball aussi!

Ron Fournier sur l'arbitrage




Voici un lien de Ron Fournier définissant la notion d'arbitre. Au hockey, évidemment, mais ça s'applique au baseball aussi!

lundi 18 octobre 2010

Le gala et moi

Le constat est clair désormais : j’ai beaucoup plus de facilité à me faire huer sur un terrain qu’à me faire applaudir dans un gala! Être au pays des Stroumphs, je serais un excellent candidat pour chausser les souliers de Gargamel!

En 2004, j’avais eu l’honneur d’être mis en nomination comme arbitre de l’année – catégorie compétition. Déjà là… le seul fait d’être invité au gala et d’être reconnu par les hautes instances du baseball lanaudois comme un chef de file dans mon domaine, c’était quelque chose. C’est toutefois rendu sur la scène, avec le spotlight qui chauffait comme le « yâble » que le stress m’avait réellement envahi. Comme j’étais en nomination avec (et non pas contre!!!) Mathieu Desmarais, qui c’était lui aussi nettement démarqué (beaucoup plus que moi à mon avis), je ne croyais pas beaucoup en mes chances. Quand mon nom est apparu sur l’écran, mon premier réflexe avait été de me tourner dos à la foule et de dire tout bas, à Cédric Huet, qui était lui aussi en nomination : « Ah ben tabarnak! ». J’étais pratiquement sous le choc et, tel un autiste, j’avais regardé mon trophée sans même cligner des yeux je crois… Encore aujourd’hui, quand je regarde ce même trophée qui trône sur mon faux-foyer électrique dans mon salon (ça impressionne la visite… pas le trophée, le foyer!), ben je pense à ma surprise d’être récompensé pour avoir tout simplement fais ce que j’aimais.

Les années ont passées… j’ai vieilli… j’ai maturé, parait-il… mais en bout de ligne, ma capacité et mon plaisir à enchaîner les blagues douteuses n’a certes pas trop-trop changé! Je suis devenu représentant régional, j’ai fait plusieurs championnats, certains avec succès, mais en bout de ligne, je n’ai jamais accordé trop d’importance aux distinctions, trouvant plutôt ma motivation et mon plaisir en étant sur le terrain.

Octobre 2010, me revoilà dans la même situation qu’en 2004. Cependant, cette fois-ici, j’avais beaucoup plus d’expérience en tant que « gars-qui-remet-le-trophée » qu’en tant que récipiendaire. D’ailleurs, sans surprise, je suis beaucoup plus à l’aise en le remettant qu’en le recevant, même si, bon, en bout de ligne, je demeure néanmoins à l’aise en toutes circonstances (sauf si je dois coudre un bouton ou faire le ménage de mon auto.. je suis nul là-dedans!)

Comme je suis un vétéran du serrage de main sur un stage et que j’ai sensiblement l’habitude des foules, je profite toujours de l’occasion pour lancer un défi aux nominés et faire une bonne vieille Lanau-tape sur la scène. On se trouve toujours ben ben drôle… la foule se demande quelle genre de gang d’épais nous sommes… et ça fait notre soirée… et notre fierté! Par contre, c’est quand vient le temps de recevoir le trophée que tout a changé.

Être sur un stage… pas de problème… les foules ne m’énervent pas trop… sauf si je dois chanter. Les émotions… j’ai en général très peu d’attentes ou très peu besoin de reconnaissances formelles pour être satisfait, étant moi-même mon principal critique. Par contre, en recevant un prix hommage cette année, ce n’est pas seulement un superbe trophée qui trônera sur mon foyer cheap que j’ai reçu… j’ai revu l’ensemble de mes 6 années dans la région.

Encore aujourd’hui, quand je regarde ma carrière d’arbitre actif, je ne sais pas trop ce qui est arrivé. Depuis 2006, les événements défilent à la vitesse de l’éclair. Jamais de ma maudite vie j’aurais pensé faire un championnat canadien et, à 27 ans, j’en ai déjà 4 derrière la cravate. J’ai encore peine à y croire, j’ai l’impression que je ne réalise même pas ce que j’ai accompli. Dans ma tête de ti-gars de Saint-Lin, j’arbitre… sans trop me poser de questions.

Par contre, là où parfois j’ai pratiquement le vertige en regardant tout le chemin parcouru, c’est lorsque je m’arrête un instant pour penser à tous ceux que j’ai pu croiser lors des dernières années, ceux que j’ai pu aider ou ceux que j’ai pu motiver. En ayant mon magnifique trophée entre les mains samedi soir dernier, ce n’est pas à mon foyer-en-spécial-chez-Canadian-Tire-en-février-dernier que je pensais… mais plutôt à l’influence que j’ai pu parfois avoir chez certaines personnes… En quelques secondes, il y a bien des moments et bien des conversations que j’ai pu avoir qui sont toutes arrivées en même temps dans ma tête… c’était intense.

J’ai reçu beaucoup de mots de remerciements depuis quelques jours. Dans certains cas, pratiquement un éloge funèbre, comme si je disparaissais du décor. Faites-vous en pas… je n’ai pas l’intention de déménager mon foyer-full-trophées, il est trop pesant, ni même le reste de mon mobilier… je suis encore physiquement dans Lanaudière. Tout ce qui change, se sont mes fonctions administratives. J’ai maintenant d’autres dossiers entre les mains, voilà tout!

Les Provost, Pelletier, Barrette et autres sans-desseins de ce monde, je vais encore me faire un devoir de vous rappeler à quel point vous êtes idiots… Ne pas le faire, ça serait comme ne pas porter assistance à une personne en danger… Je ne vous lâcherai pas mes sacraments!!!

Pour les autres, vous connaissez mes coordonnées… pas besoin d’appeler ma mère pour me demander ce que je deviens, alors si vous avez besoin de vous faire insulter, ou bien si vous avez une question… je vais me faire plaisir de vous répondre!

Tu t’en vas au comité provincial… bonne chan!
JF

mercredi 6 octobre 2010

Lettre aux arbitres lanaudois

Voici une copie de la lettre transmise aux arbitres de la région de Lanaudière cette semaine, annonçant mon départ


Chères consœurs et chers confrères,

Comme j’en ai fait part à plusieurs parmi vous tout au long de la saison, j’ai longuement réfléchi à mon avenir comme représentant régional de la région de Lanaudière. Ce n’est pas sans émotions que je vous annonce officiellement que je démissionne de mon poste de représentant régional de la région de Lanaudière afin d’occuper un poste de vice-président au sein du comité provincial des arbitres, à Baseball Québec.

D’année en année, certaines fonctions liées à ma tâche m’apparaissaient de moins en moins attrayantes, voir même contraignantes à certains moments durant la saison. Administrativement, je peux me venter d’avoir livré la marchandise. Beaucoup d’arbitres ont eu la chance de participer et de bien performer à différents championnats, les formations furent menées de mains de maîtres par des formateurs très compétents. C’est cette partie de la tâche que j’ai toujours adoré faire.

Par contre, malgré d’énormes efforts et plusieurs tentatives, je n’ai pas réussi à mettre en place un programme de supervisions aussi ambitieux que je l’aurais aimé. Cela aurait pu être réalisable si j’avais pu obtenir la participation de plus d’arbitres aptes à superviser, mais également si j’avais pu consacrer plus de temps à ce programme durant la saison. Toutefois, étant moi-même un arbitre actif au niveau provincial et également au niveau national, mon temps devenait parfois rare, ce qui compliquait les choses. J’offrirai d’ailleurs tout mon support à mon successeur afin de poursuivre cet objectif.

Pour l’instant, en attendant la nomination d’un successeur, j’assume moi-même mon intérim. Sachez toutefois que je suis à la recherche active de candidats afin de s’impliquer à différents niveaux, que ce soit comme représentant régional, ou bien en donnant un précieux coup de main au niveau de l’administration ou de la supervision, n’hésitez pas à communiquer avec moi au arsosrp@hotmail.com. Le président de Baseball Québec – Lanaudière, M. Serge Livernoche, m’a d’ailleurs confié le mandat d’émettre une recommandation concernant mon éventuel successeur. Ce sera d’ailleurs ma dernière tâche à titre de représentant régional. Sachez que les postes bénévoles offerts sont ouverts à tous. Nul besoin d’être un arbitre de niveau régional ou encore d’être une vedette montante de l’arbitrage pour s’impliquer, il suffit d’avoir le temps, la passion et le jugement requis.

Je vous remercie pour la qualité de votre arbitrage qui fut reconnue un peu partout au Québec lors des dernières années ainsi que pour m’avoir fait confiance lors des 6 dernières années. Demeurant toujours, à la base, un arbitre lanaudois, il se peut fort bien qu’on se recroise sur les terrains, car lorsque mon successeur sera désigné, je lui ferai part de mon intention de poursuivre mon implication dans la région, mais à un autre niveau, évidemment.

Encore une fois merci!

Jean-François Arsenault

Un nouveau départ

Ça y est, c’est fait. Ce qui ce jase depuis le début de l’été est maintenant chose faite, j’ai annoncé mon départ à titre de représentant régional de Lanaudière. À la base, je pensais tout simplement me retirer, délaisser certaines fonctions effectuées par un R.R. et me contenter d’arbitrer tout en supervisant un peu plus de matchs.

Cependant, à mon retour de London, à la fin du mois d’août, alors que, publiquement, j’annonçais mon désir de quitter mon poste, j’ai été approché afin de devenir membre du comité provincial des arbitres et m’occuper du dossier « championnats ». Après quelques jours de réflexions (et j’ai vraiment réfléchi!), j’ai finalement décidé de sauter dans l’aventure à pieds joints (figure de style ici!).

En 2004, alors que j’étais un arbitre niveau 3 assez bien établi dans le sud de Lanaudière et que je commençais à faire des matchs de niveau junior et à être très présent sur les terrains lors des séries de fin de saison dans le bantam BB et AA notamment pour couronner ma saison avec un méritas comme arbitre de l’année dans Lanaudière. C’est alors que j’ai été approché, comme beaucoup d’arbitres dans la région, pour combler le poste laissé vacant. Après de longues journées d’hésitation… j’ai finalement déposé ma candidature. Étrangement, à ma grande surprise, j’avais été sélectionné.

Pauvre moi, je savais pas du tout ce qui m’attendais. Beaucoup plus qu’une job de « P.R. », il ne me restait que quelques semaines pour procéder à l’organisation des stages. Organiser un stage… aujourd’hui, c’est plutôt facile… mais en 2005, sans aucune expérience et aucun contact... bonne chan! Je ne savais même pas qu’un R.R. devait organiser ça, des stages annuels! Je partais de loin... mais j’ai appris, car à vrai dire, je n’avais pas trop le choix!

Ensuite… voilà donc que j’apprends que je dois gérer mon budget, en plus d’entrer les données dans le système de régie de Baseball Québec, et ce, tout en gérant « l’overstock » découlant des cours… C’est ce que j’appelle de l’apprentissage dans le feu de l’action! Heureusement, plusieurs personnes ont généreusement offert leur aide et leur temps afin de me soutenir. Ce fut une première année difficile, j’avais toujours l’impression de tout apprendre la veille. Heureusement, le président de la région de Lanaudière de l’époque, Steve Duchesneau, m’a toujours donné de précieux conseils tout en me pardonnant mes quelques gaffes occasionnelles.

D’ailleurs, remercier Steve est la moindre des choses. Après m’avoir « repêché », il m’a ensuite toujours accordé sa confiance afin de gérer mes dossiers et mon budget. Cette grande latitude m’a d’ailleurs permis, avec les années, d’en connaitre assez sur la gestion de l’arbitrage dans une région. Du budget, en passant par les assignations provinciales, l’organisation des formations, les supervisions et la participation aux dossiers provinciaux, j’ai fini par maitriser chacun des dossiers.

Par contre, en parallèle, j’ai toujours été un arbitre actif. Depuis 2007, je suis membre du programme d’excellence, ce qui fait en sorte que mes disponibilités régionales, en saison, sont diminuées. À la base, comme presque tous les R.R. sont également membre de l’excellence, ça ne fait pas de moi un spécimen rare. Cependant, lorsque vient le temps d’exercer une présence constante dans la région, les disponibilités se font de plus en plus rares, malheureusement. Comme j’ai toujours privilégié ma carrière d’arbitre actif (en faisant quelques sacrifices, je l’avoue), j’ai été moins présent dans la région à certaines occasions.

Je n’ai jamais considéré le rôle de représentant régional comme celui d’un vendeur itinérant qui passe, de ville en ville, afin de vendre sa salade. À la base, la gestion locale de l’arbitrage revient à des assignataires qui sont parfois eux-mêmes des arbitres actifs et d’autres fois non. Le R.R., pour sa part, ne fait qu’assurer un certain suivi et une aide technique à certains moments.

Dans un monde idéal, le R.R. serait à la fois présent au coton dans la région tout en étant très compétent administrativement et techniquement. Comme la plupart des arbitres impliqués les plus compétents sur le terrain se trouvent dans le programme d’excellence, cela fait en sorte que les perles rares sont dures à dénicher, voir introuvables. Il faut donc faire un choix : quelqu’un de très présent, mais avec un bagage de connaissances moins volumineux, ou bien un arbitre actif de haut niveau, pouvant par le fait même agir de modèle de réussite, qui devra, à certaines périodes durant la saison, être moins présent dans la région. Étant depuis 2007 de ce 2e groupe, j’ai amené une dimension intéressante à la région, tout en étant moins présent quelques fois, je dois l’avouer.

Je quitte donc mon poste en étant très heureux d’avoir pu maintenir la bonne réputation que la région lanaudoise avait acquis sur le plan provincial (et même national). Je suis également heureux d’avoir pu participer directement à la progression de plusieurs arbitres. Je pense à mon bon ami Stéphane Galarneau, qui a même atteint la LBEQ avant moi (mais je ne lui en veux pas, je suis tout simplement fier). D’ailleurs, Stéphane est présentement en année sabbatique, il vient tout juste de devenir l’heureux papa du petit Norike! Toutes mes félicitations à Steph ainsi qu’à Solange, la maman!

Je pense aussi à ceux qui progressent d’année en année. À Christopher Provost, un talent brut comme on en voit pas souvent. Même s’il est un peu simplet, souvent très imbécile, Christopher sait quoi faire pour progresser et il est décidé à le mettre en action. Ce fut un plaisir d’être aux premières loges pour admirer sa progression, dans les bons et dans les moins bons moments. Dans le même groupe, je classe Shaun-Mickael Pelletier. La première fois que je l’ai vu arbitrer, même si c’était dans le moustique A, j’ai immédiatement reconnu un talent inné. Malgré la différence d’âge (et de gabarit), je considère Shaun comme un bon ami… Hit the ball Sandy!

Barrette, pour sa part, me fait penser à moi. Un gars qui sort de nulle part, qui faisait son petit boulot à Le Gardeur. D’ailleurs, j’ai connu JF en 2006, lors du tournoi bantam de Repentigny. Comme Marcil ne m’avait pas booké originalement, j’ai hérité des restes. Les restes, c’était le bantam B. On a fait une dizaine de games ensemble. Quelques années plus tard, Barrette m’a avoué qu’il était nerveux d’arbitrer avec « le boss ». Pour ma part, j’étais tout simplement heureux d’être sur un terrain, de m’amuser et d’aider un jeune arbitre. Évidemment, vous vous doutez qu’après quelques jours en ma compagnie, Barrette n’était pu trop inquiet à l’idée d’arbitrer avec moi, pouvant constater de visu à quel point je peux être imbécile par moment! Que d’anecdotes… « Je ne suis peut-être pas bon, mais au moins je suis ponctuel » Une phrase qui restera dans les annales du tournoi!

Un autre, qui a quitté la région depuis, c’est Jean-François Boucher. Arbitre de Joliette, il a eu la chance de faire plusieurs matchs dans le tournoi midget AA et ainsi pouvoir prouver son talent. Il est maintenant actif dans la LBEQ et connait une belle carrière. Même si tu me dois toujours 106$ JF, t’es un maudit bon chum!

Plus récemment, j’ai eu la chance de travailler avec une nouvelle vague d’arbitres. J’en discutais d’ailleurs il y a quelques jours avec certaines personnes, dans 2 ou 3 ans, dans Lanaudière, ça va être malade! Il y a de la relève… ça pousse dans les arbres! Si je n’avais pas été élu au sein du comité provincial, j’aurais probablement laissé mon poste de R.R. quand même, mais il est clair que je me serais impliqué activement auprès de cette relève qui formera l’élite des arbitres de demain. J’ai peur d’oublier des noms, mais les Dubeau (les 2!), Martel, Jobin, Métivier, Brousseau, Gosselin, Pelletier, Charlebois, Bourbonnière et les autres que j’ai oublié (et pour qui je vais sacrer environ 30 secondes après la publication de mon poste en me disant « Oh shit… j’ai oublié »), l’avenir de l’arbitrage dans Lanaudière, c’est vous!

D’ailleurs, comme j’ai déjà évoqué le désir de rester actif autant que mon temps le permet dans Lanaudière, je souhaite ardemment participer à la progression de cette belle relève. Le rôle d’un représentant régional est d’offrir des services de base aux arbitres associatifs, mais c’est également travailler afin d’identifier l’élite, la relève. Pour ce faire, les stages de début d’année donnent un excellent indice. Voir qui sont les plus impliqués, ceux qui posent les bonnes questions, ça donne déjà un bon indice. Le recrutement des arbitres « espoirs » fut une grande réussite durant mon passage à la région. J’ai également réussi à bien jouer mes cartes dans les dernières années pour le choix des provinciaux, cela aura contribué à faire progresser des carrières.

Malheureusement, mon implication auprès d’un groupe d’élite aura créé un petit froid lors des dernières années. J’ai été, à quelques occasions, accusé d’être au centre d’une clique, de réserver les bons sièges pour mes amis. Un peu plus et on me signait une carte du Parti Libéral! J’ai toujours démenti et réagi avec vigueur face à ses accusations non-fondées. Mon réseau de contacts établis au fil des années au Québec m’a parfois permis d’offrir une bonne vitrine à certains arbitres, tout comme mon implication et mon leadership m’a permis de créer une cohésion entre ses arbitres, nous sommes tous, par la force des choses, devenus amis entre temps. Des gars comme Galarneau, Boucher, Barrette et Pelletier, je ne savais pas du tout qu’ils existaient avant de les croiser sur les losanges. Le baseball m’aura permis de travailler avec eux. Si le prix à payer pour avoir forgé de telles amitiés est de me faire accuser à quelques reprises d’être membre d’une « clique », alors il s’agit d’un faible prix.

J’ai toujours essayé de gérer les conflits internes… à l’interne. Mes crises soudaines, mais brèves, sont connues de beaucoup d’arbitres qui ont travaillé avec moi. J’ai toujours fait tout en mon pouvoir pour agir avec justice, même si cela implique que j’ai dû parfois être répressif, je m’en félicite aujourd’hui.

C’est ainsi que je quitte la région de Lanaudière. Des souvenirs, des anecdotes et des amitiés… à la pelle. Comme j’avais déjà un pied dans la structure provinciale, la transition n’est pas trop mal jusqu’à présent, mais comme j’arrive dans une période très… effervescente, je dois avouer que les dossiers sont imposants et les enjeux qui en découlent le sont tout autant. Sans aucun doute, l’expérience acquise dans Lanaudière me sera un précieux atout dans ces nouvelles tâches!

On s’en rejase!
JF

mardi 28 septembre 2010

Et si la tendance se maintient…

« Je ne suis pas venu ici pour arbitrer, mais pour vivre une expérience unique ». Prise hors contexte, cette phrase que j’ai lancée dans la langue de Shakespeare dans une discussion à bâtons rompus à London lors de mon dernier championnat canadien peut me faire passer pour un joyeux imbécile. Par contre, avec quelques explications, cette citation indique à elle seule toute l’importance que peut avoir un championnat dans la carrière d’un arbitre, et ce, peu importe le niveau auquel il officie.

Un championnat, c’est beaucoup plus que de l’arbitrage, c’est un esprit de camaraderie, doublé parfois d’une saine compétition (on l’espère à tout le moins) et d’une tonne d’anecdotes, dont certaines qui sont plus ou moins racontables (j'en connais quelque chose!) Pour un officiel, être sélectionné pour un championnat devrait être perçu comme une marque de reconnaissance, comme un vote de confiance de la part de sa région et surtout comme une occasion de démontrer ses talents lors d’une compétition regroupant les meilleures équipes au Québec dans leurs catégories respectives.

Comme arbitre et comme superviseur, mes meilleurs souvenirs proviennent essentiellement des championnats, et ce, même si avant cette année, jamais, au grand jamais, je n’avais été sélectionné pour faire un match important au marbre le dimanche. C’est davantage l’expérience de groupe vécue plutôt que les honneurs individuels.

Par contre, dans le même ordre d’idée, un championnat ne devrait pas être offert au premier venu. Est-ce qu’un championnat peut être un outil de motivation pour un arbitre? La réponse est oui, sans aucun doute. Toutefois, il faut faire une distinction entre ce que je m’apprête à définir selon une conceptualisation bien personnelle « l’arbitrage oisif » et l’arbitrage impliqué ». Un « arbitre-oisif », c’est celui qui est sur le terrain et qui aime s’y retrouver, mais qui ne tient pas plus qu’il le faut à se doter d’une éthique de travail et de techniques qui feront de lui un meilleur arbitre. « L’arbitre-impliqué », pour sa part, adore le baseball, en mange et veut toujours en savoir plus, s’améliorer, aller chercher de l’expérience et finalement vouloir gravir les échelons de l’arbitrage, surtout lors des championnats « AA ». C’est ce genre d’arbitres qui doivent être privilégiés pour les championnats : ceux qui ont un petit fond compétitif au fond d’eux-mêmes, ceux qui en mangent!

Développer un groupe d’arbitres de pointe dans une région est essentiel, surtout lorsque vient le temps d’assigner les parties majeures. Afin de valider et d’accélérer la progression des officiels d’une région, les championnats sont l’outil hors-pair. Par ailleurs, qui a dit qu’il n’était pas possible, à l’occasion, de faire en sorte qu’un « arbitre-oisif » devienne un « arbitre-impliqué » par le biais d’une participation à un championnat? C’est ça, développer des vocations.

Avec les rumeurs et les noms qui circulent ainsi qu’à la suite de la parution de ce billet, plusieurs auront devinés là où je veux en venir : je présente ma candidature au comité provincial des arbitres à titre de vice-président / championnats.

Je m’étais promis de ne pas faire de campagne électorale en bonne et due forme, mais, avec le temps, je me suis rendu compte que même en faisant très peu de publicité sur ma candidature, ma discrétion parlait tout de même. Ne pas faire de politique, c’est, parfois bien malgré soi, faire néanmoins de la politique.

Ma principale préoccupation étant d’abord d’assurer ma propre succession dans Lanaudière. J’aimerais pouvoir me présenter au comité provincial en ayant la conscience tranquille. La seule quiétude que j’ai pu trouver, c’est celle de différentes personnes prêtes à donner un coup de main à différents niveaux l’année prochaine, moi compris. Physiquement, je serai encore un digne résidant de la région lanaudoise et j’ai déjà hâte de donner mes prochaines formations en avril prochain! Je considère donc la région comme étant stable, avec un bon noyau d’arbitres en place, il ne reste qu’à poursuivre le chemin entamé pour reconstruire le groupe d’arbitres régional et trouver un capitaine qui pourra conduire la barque à bon port.

Finalement, en ce qui concerne ma candidature, elle est d’abord et avant tout motivée par mon désir de remettre parfaitement sur les rails un programme qui permet de motiver et de faire vivre des expériences inoubliables, parfois même magiques à des arbitres de tous âges, autant au kid de 15 ans qui voyage pour la première fois sans sa maman (je ne vise surtout pas ici Marc Genest qui angoissait devant la machine à laver à London!!!), qu’un gars comme moi, fin vingtaine (déjà!!!) pourtant assez bien établi dans la vie, mais qui retombe presqu’en enfance tellement il trippe lors d’un championnat.

Sans même parler de « plate-forme » électorale ou de truc du genre, je me présente d’abord et avant tout afin de gérer au meilleur de mes connaissances et de mes compétences un dossier passionnant à mes yeux : les championnats!

Je sais depuis quelques jours que je serai en élections. Même si parfois, dans mes conversations usuelles je m’échappe, je n’ai pas l’impression de me présenter « contre » quelqu’un, mais plutôt l’impression de me présenter POUR quelque chose. Si la tendance se maintient… je ne sais pas quel sera le choix des membres du comité, mais une chose est certaine : ça jasera idées ce dimanche en réunion!

Jf

lundi 6 septembre 2010

Au parc avec Noé!

La bonne nouvelle: j’ai eu le temps de magasiner! J’ai d’ailleurs trouvé une imprimante Epson à rabais… de 129$ à 47$ Excellent!!! Pour le reste, 13 heures pour 2 matchs complétés et 2 matchs suspendus. Il tombait des cordes… Tellement, que j’ai croisé Noé, il cherchait une girafe mâle pour compléter son arche. J’ai offert Provost, mais il a décliné mon offre!

De mon côté, je m’attendais à ça. De plus, c’est peut-être mal, mais bon, j’ai passé quand même passablement de temps au chaud, y compris en supervisant à partir de la minivan en écoutant Lucky Luke en même temps… jusqu’à temps qu’une conasse vienne se stationner dans mon champ de vision!

Pour le peu de temps que nous avons joué, je n’ai pas supervisé beaucoup, ce qui fait en sorte qu’un gros total de 10 matchs sera joué aujourd’hui! S’il mouille encore, ce sera le bordel intense. Pour sa part, Duchesneau a part d’avoir développé une phobie du soleil. Il répète d’ailleurs en boucle « Hostie j’suis à boutte ». Il songe à devenir arbitre de kin-ball, un sport intérieur.

Un seul match s’est joué sous une pluie intense hier, à 18h. Provost était sur les buts lors de ce match… avec mon manteau d’hiver sur le dos. Puristes, n’ayez crainte, le manteau en question, qui m’a été donné par le comité organisateur, est presque identique aux couleurs du nouveau modèle de Baseball Québec, exception faite d’un capuchon et d’une inscription discrète dans le haut du dos « Championnat bantam B 2010 Sept-Îles ». Vraiment cool comme manteau… et chaud en plus, parlez-en à Provost! Entre les manches, pour se réchauffer, il passait le râteau sur le terrain afin d’enlever les accumulations d’eau. Un vrai clown!

Pour ma part, tout mouillé, je suis rentré dans le vestiaire des arbitres en ayant une seule idée en tête : enlever mes pantalons froids et humides. Je suis donc resté pendant au moins 30 minutes en boxers dans la chambre d’arbitre… enroulé dans ma couverture personnelle. Lorsque fut finalement venu le temps de sacrer notre camp à l’hôtel, il était hors de question que j’enfile mes pantalons tout trempe… je suis donc sorti à l’extérieur avec ma couverture… et ce, jusqu’à ma chambre! Photos à l’appui!

Comme une grosse journée m’attend et que je dois aller vendre des bébelles Baseball Québec aux gens de la place pour créer de l’espace dans la minivan et ainsi pouvoir revenir avec suffisamment d’espace pour ramener mon imprimante, je n’en écrirai pas plus…

Tu t’en vas en tounoi… bonne chan!

vendredi 3 septembre 2010

2010… et toujours aussi épais!

5h20 du matin, le réveil-matin sonne. Je snooze jusqu’à 5h30, mais à 5h25, je vois une ombre à l’extérieur, qui est-ce? Christopher Provost… qui ayant peur de se lever en retard, a tout simplement décidé de ne pas se coucher! Aux grands maux les grands moyens! Encore endormi, je l’invite donc à entrer dans la maison et je profite des minutes qui suivent pour finaliser mes valises!

6h30 à peu près pile, deuxième surprise de taille : Jacques Villeneuve débarque avec la minivan… et un tat de valises! Moi et Provost avons fait des efforts surhumains afin de voyager léger, mais nous étions les seuls je crois… Ça nous a pris au bas mot au moins 10 minutes le temps d’essayer d’asseoir tout le monde. Encore une fois, ma fidèle chaise de camping fut un obstacle majeur au confort de tous, mais bon… j’y tenais!

Impossible de bouger… surtout pour Provost qui est même resté pris sur son siège durant le trajet. Pour leur sécurité, Charlebois et Jobin devaient sans cesse surveiller la calisse de boite de régie de Steve, qui menaçait de chavirer sur l’un ou l’autre à tout instant! Heureusement, nous n’avions que 2h30 minutes à faire avec cet horrible barda!

Arrive enfin 9h20, nous avions tous hâte de rencontrer enfin l’idiot-en-chef, Christian Briand. Il nous attendait d’ailleurs au stand de location de Discount en compagnie d’une jolie demoiselle… Ah, ce Christian, toujours en bonne compagnie!

Nous étions donc à Québec… et le vrai Provost se réveille enfin. Il nous a fait écouter Batman pour la 144e hostie de fois pour enfin s’arrêter au Subway, le temps de manger un p’tit déjeuner. Ce fut d’ailleurs très rigolo, il y avait plein de gens bizarres qui entraient… et je ne parle pas ici de Christopher Provost : notre caissière à moustache, un chasseur avec la face de Bam Bam Bigelow, un asiatique identique au gars de la Palourde Royale dans des Kiwis et des Hommes et finalement, un black mal habillé qui cherchait son chemin… bref… on se souhaite bonne chan!

Pour le reste du chemin, tout fut sous contrôle. Évidemment, une ride de 12h apporte son lot d’anecdotes. Je pense entre autre à la bonne femme, assise sur une chaise de camping, au beau milieu de nulle part entre Baie-Comeau et Sept-Iles. Également, cette maison mobile, montée sur un camion, prise entre deux côtes, incapable de bougée! Une maison jammée au milieu d’une rue… seulement sur la Côte-Nord!

Dans la minivan, outre les gaz et les ronflements de Provost, très peu de choses à signaler. Quelques commentaires épais ici et là, mais jamais une foire comme l’an passé. Avec les films et les dodos ici et là, c’est plus facile de se divertir!

Nous voici maintenant à l’hôtel après un petit détour au parc, nous irons manger au très exotique St-Hubert dans les minutes qui vont suivre. Le meeting de début de championnat aura lieu à cette occasion.

Je vous reviens

JF

mardi 31 août 2010

London, Joliette… et la vraie vie!

Sur la route, parcourant le Québec et même l’Ontario semaines après semaine, je réalise parfois à peine toute la chance que j’ai. Je dors mal, je dois booker mon horaire d’une façon très serrée et faire quelques sacrifices, mais je réalise un trip de baseball que très peu d’arbitres ou même très peu d’individus ont la chance de réaliser dans une vie. Je ne fais pas une cenne avec ça, tellement que je dois souvent fouiller dans ma poche car les per diem que je reçois ne couvrent pas les longues soirées dans les bars qui avoisinent les hôtels, mais bon… c’est tout de même une vie de rêve!

Ça m’a pris beaucoup de temps avant d’écrire ce blog, je sais… mais je ne m’en excuse pas. Contrairement à mes autres publications, il est beaucoup moins factuel, beaucoup plus émotif. Lors de mes courts passages à la maison, je sacre contre mon gazon qui pousse trop vite, contre la poussière qui ne prend pas de repos pendant mon absence et aussi contre ma pile de lavage que je dois sortir de ma valise en bordel à chaque fois. Cependant, quand je retourne voir les photos prises lors des championnats, je me rends compte que le ménage, le gazon et le lavage, pour l’espace d’un mois, ce n’est pas la vraie vie. La vraie vie, pour l’instant, elle se situe dans un parc de baseball.

Un samedi soir pluvieux, dans un hôtel de London, en Ontario, alors que presque personne n’est supposé parler français, mais lorsque ta strappe de housse te lâche dans l’escalier principal de l’hôtel et qu’un gros « Hostie de calisse de tabarnak de cochonnerie sale » raisonne partout dans le lobby et qu’au même moment il doit y avoir 10 Québécois rassemblés, ça fait de l’anecdote solide. Toutefois, ce qui est encore plus solide, c’est lorsque par un dimanche matin chaud et humide, tu es au marbre pour un match très important entre deux équipes étant à environ 2000 km l’une de l’autre, avec une recommandation pour un championnat junior en poche et que les superviseurs et tes collègues te disent : « Vas-y JF, on a confiance! », c’est très stimulant!, surtout quand plusieurs d’entre eux viennent directement des rangs professionnels!

Je me rappelle encore de mon premier match au marbre, l’équivalent d’un moustique, mais Petites Ligues, quelque part en juin au parc Chaput de Laplaine. Je trouvais dont que tout allait vite… et je n’osais pas expulser l’hostie d’imbécile de coach de Laplaine qui gueulait à chaque 4 lancers, de peur de me faire dire par mon booker que je créais des problèmes. Je me rappelle également que j’avais remis la balle en jeu trop vite et qu’il avait fallu renverser une décision à cause de ça… C’était en 1998, j’avais 14 ans… étais un joueur aguerri de Triple Play ’99 au tout nouveau PS1 et je me trouvais cool car à 10h le soir je me promenais encore en bicycle dans les rues non-éclairées du domaine CLC à Saint-Lin. Des fois… on prenait même une crème glacée avec la gang de filles! Trop gêné, j’osais à peine parler. C’était le bon temps…

Nous sommes en 2010, j’ai (malheureusement déjà) 27 ans, une maison, l’hypothèque qui va avec, un spa très confortable, une job assurée jusqu’à la fin de mes jours et une auto que je viens tout juste de finir de payer. Pourtant, j’ai encore la même passion et le même plaisir qu’à 14 ans quand j’embarque sur un terrain. J’ai encore la même crisse de manie de vouloir « virer le parc à l’envers » à chaque jeu serré. J’ai aussi toujours la même crainte de rater une décision serrée qui pourrait changer l’issus d’un match… je suis encore le même ti-gars que j’étais.

Pourtant, si quelqu’un m’avait demandé, en 1998, ou même dans les années qui ont suivi, si jamais un jour j’aspirais à faire de tels championnats, j’aurais dit non. Pour moi le baseball se limitait au parc Villeneuve de Laplaine… et lorsqu’on m’a demandé d’aller dépanner pour un match à Mascouche… je me trouvais dont ben chanceux de « voyager » pour arbitrer! Je pensais jamais, mais vraiment jamais, me retrouver, il y a environ 10 jours, pour une troisième année consécutive, sélectionné pour arbitrer la finale d’un championnat canadien… à la Tivi en plus!

Lorsqu’un match d’une telle envergure débute, plus rien n’existe. Mon travail n’existe plus, mes problèmes non plus, ni même les yeux de ma ravissante texteuse compulsive… le focus est sur la mission que je dois remplir. Je dois par contre avouer… qu’être au marbre du plus vieux terrain au monde, contempler le centre-ville de London qui trône sur le champ centre… ça vaut la peine de s’arrêter entre deux manches, mais ensuite… retour au focus! Même ma nervosité légendaire n’existe plus!

Pour une finale, il y a deux façons d’aborder le match. D’une part, il s’agit évidemment d’un match comme les autres. Les règles sont les mêmes, les joueurs également. Toutefois, lorsqu’on regarde tout ça dans son ensemble, l’enjeu est grand. Des gens de partout au Canada sont réunis, tous veulent gagner, encore plus qu’à l’habitude! Sur 15 arbitres, seulement 4 ont l’honneur d’être en fonction pour le clou du championnat… et j’y étais… 3 années consécutives! Moi qui n’a jamais eu vraiment de plan de carrière, ni d’ambition face au baseball… sauf celle d’avoir du plaisir, c’est quand même un bon palmarès!

La semaine suivante, en étant superviseur à Joliette au atome et moustique B, on m’a évidemment beaucoup parlé de London… on m’a posé beaucoup de questions. J’ai quand même bien performé, je reviens avec plein d’anecdote et compte tenu de mes performances là-bas, j’ai vraiment l’air bon! Je reconnais, sans fausse modestie, avoir un certain talent, mais ce qui fait la différence, c’est tout le travail que j’ai fait. Je n’ai pas brûlé les étapes. À 17 ans, sauf peut-être Pierre-Paul Provost, personne ne disait de moi qu’un jour j’étais pour être le king pin inconditionnel de l’arbitrage; il a fallu que je travaille fort, fort en sacrament!

Des games de moustique, j’en ai fait en masse et j’ai jamais chialé parce que je me considérais trop fort. J’y allais… et j’ose même dire que j’en apprenais beaucoup. Quand j’ai commencé à faire du bantam et du midget sur une base régulière, j’étais prêt! Quand je suis arrivé dans le programme d’Excellence, il a fallu que je m’adapte, c’est évident, mais j’avais vu assez de baseball dans ma vie pour connaitre assez bien la game! Alors, quand, du haut de mes 4 championnats canadiens et de mon titre de représentant régional je vois des ti-culs de 15-16 ans vouloir bruler les étapes, se prendre pour le prochain Dutch Rennert… ben ça me met en sacrament! Par contre, au contraire quand j’en vois travailler très fort, avoir une bonne éthique de travail, persévérer malgré les difficultés, rebondir après un match difficile, je me reconnais et ça vient me chercher!

Des fois, j’aurais envie de mettre la haute performance de côté, l’espace de quelques jours… ou semaines et retourner faire du moustique A… suivi d’un bantam A… juste pour m’amuser. Me connaissant, un coach me sortirait une réplique de pas fin et j’embarquerais en le vissant dans le plancher, mais quand même, juste pour le fun, j’aimerais ça! Juste pour le fun d’être sur un terrain, sans pression… et de regarder les kids s’amuser…

Pour l’instant toutefois, pas le temps d’y penser trop longtemps, j’ai des supervisions à finir, un championnat qui débute dans 3 jours à préparer et une brassée qui est prête à mettre à la sécheuse! Ça l’air que la vraie vie existe encore…

dimanche 22 août 2010

Nightmare on Elm Street

Même s’il est présentement environ 13h30 dimanche après-midi, mon blog s’arrête vendredi matin. Que voulez-vous, comme je dors très mal, je fais sans cesse des siestes en après-midi! Je n’ai qu’arbitré et dormi!!!

Now few words for my new reader, Rob Allan… For sure, I’m not only the guy who waited all week long on the lobby, I’m also an active umpire on the tournament!!!

Avant de parler de mon match d’hier, je dois d’abord vous parlez de Fillion. Celui qui, au Québec, fait respecter la loi et l’ordre n’est pas capable d’imposer le calme dans sa chambre d’hôtel : son partenaire étant un ronfleur de premier plan! Tellement qu’il a essayé de m’appeler une nuit à 1h du matin, mais je l’ai aussitôt flushé. Il a donc pris son courage à deux mains… a cogné à la porte de Marc Genest et… dormi dans le bain! Bravo Jonathan!!!

Il parait que le cochambreur de Genest a fait une crisse de face en voyant Fillion dans le bain lorsqu’il est allé faire un petit pipi… Finalement, Baseball Canada a accordé une autre chambre vacante à Jo!

Parlons finalement de mon 2e match au marbre… London contre Colombie-Britannique… le match qui était alors le plus important de ma carrière! Évidemment, j’étais nerveux 12h avant le match… c’était fou! Tout le monde me parlait de la chance que j’avais. Pendant ce temps là… j’avais peine à respirer et je me suis couché tôt! Sacré moi-même… je ne changerai jamais!

Rendu au terrain, parait-il qu’avant le match, j’avais l’air malade, du moins, c’est ce que mon partenaire, Matt Payne, l’homme au nom de lutteur, m’a dit. Avant un match au marbre, je fais toujours d’énormes efforts afin d’être dans ma bulle, concentré et ainsi arrivé au sommet pour mon match. Ce fut le cas.

Il faisait alors un temps de merde au pourtant magnifique Emslie Field de St-Thomas, un terrain centenaire, situé sur la rue Elm (de là le titre de mon article). Pluie, vent, c’était très sombre et salissant, mais bon, il fallait jouer. Heureusement que les Ball Boys faisaient toute une job en échangeant et nettoyant sans cesse les balles. D’ailleurs, moi qui est un peu show-off, quel plaisir j’ai eu à faire des signes comme dans les majeurs pour avoir de l’eau et des balles neuves! Les jeunes préposés eux, étaient très contents d’être sur le terrain, prêt des lignes de jeu, avec moi, entre les manches… car je jasais avec eux. Ils étaient impressionnés! Je l’aurais été, moi aussi, à 10 ou 12 ans, d’être au beau milieu d’une partie de championnat canadien!

Mon match fut un de mes meilleurs de ma saison. Très bonne zone et très peu de commentaires de la part des bancs. Sur un lancer, sur le coin extérieur, pour une troisième prise, troisième retrait, avec 2 coureurs en position de marquer, j’ai été hué comme dans la MLB… Un bruit constant… j’adore ça!

J’ai malheureusement hésité sur un lancer. Je me suis levé, mais j’ai dit balle… bravo l’arbitre de moustique A du tournoi de St-Polycarpe, en plein championnat canadien! Les gars ont bien rit, les équipes également, car il n’y a pas eu de conséquence!

Mon autre fait marquant fut à la toute fin de la rencontre. Avec 1 retrait en fin de 7e, haut ballon très près du filet arrière, qui fait environ 50 pieds de haut. La balle reste à environ 1 pied du filet et est capté par le receveur britanno-colombien (ça fait nom latin d’une espèce en voie de disparition, mais pour le bénéfice de Christopher Provost, il s’agit du nom des habitants de la Colombie-Britannique). Au lieu de juste dire « Out »… j’ai crié « Ya ya ya… CATCH » en faisant des signes de la tête. Mes partenaires ont bien aimé!

Finalement, après cette belle performance de ma part, mon 2e match fut annulé, conséquence directe de la pluie diluvienne. Ce fut donc une soirée relaxe, sur laquelle je reviendrais, évidemment

J’aimerai bien vous en dire davantage, mais il est présentement 16h44, j’ai fait mon dodo d’après-midi et il me reste une heure avant de quitter pour le terrain, mon prochain match, la finale d’or, est à 20h30

Je vous reviens!

JF

samedi 21 août 2010

Sur les buts… et bien plus

Me revoilà avec un léger retard afin de vous décrire mon périple en territoire ontarien du mieux que je le peux. Tout d’abord, parlons brièvement baseball, mais le plus intéressant suivra!

Pour mon 2e match du tournoi à la ronde, jeudi soir, j’étais au 3e but dans le cadre d’une rencontre entre l’Ontario et la Nouvelle-Écosse… Dans ce match de 14-1 en faveur des Ontariens, j’ai eu aucune décision à rendre… mais vraiment aucune. C’est difficile d’avoir un match de la sorte lorsque nous somme supervisé, car on ne peut rien faire de bien, on ne peut que manquer un déplacement… mais bon, j’ai tout de même très bien fait!

Pour mon 2e match sur les buts, au 1er but celui là, dans le cadre d’un affrontement entre Québec 1 et London, j’étais au premier sachet. Malheureusement pour moi, alors que j’étais à l’intérieur du losange, j’ai manqué un check swing… un manque de concentration je crois. J’avoue avoir fait un erreur…

Pour le reste du match, quelques décisions serrées, toutes en faveur du Québec (je ne suis pas du genre à volontairement égaliser les décisions serrées… je suis payé pour décider, pas pour splitter…). Je suis persuadé qu’elles étaient toutes excellentes, sauf le check swing, évidemment.

Côté déplacement, j’étais moins à l’aise toutefois. Quelques mini-hésitations, non-perceptibles pour un œil de non-initié, mais je sais très bien que j’ai été trop lent à réagir. Mon superviseur me l’a également fait remarquer, avec raison. Je ne sais pas si ce genre de négligence de ma part va avoir un impact sur mes assignations du dimanche, mais que voulez-vous, c’est ça jouer dans la cour des grands, il faut être bon à tous moments!

Avant d’aller plus loin, un gros bravo à Jo Filion et Marc Genest qui font des progrès énormes en anglais. Félicitations les gars… c’est frappant en 3 jours!

Hier, alors que j’étais un simple spectateur au Parc Labatt et que je mettais du ketchup dans mon hamburger, j’ai entendu crier « Laisse-en pour les autres »... « Gâtes-toi dans le buffet JF ». C’était les gars de Québec 2 qui me callaient. Je leur ai répondu « What… are you talking to me? »… Aussi bien faire semblant que je ne les connais pas! Gobeil s’est d’ailleurs poussé en riant…

Ma consommation de Red Bull fait jaser ici… Avec Gobeil dans le coup… je passe pour un solide accro!!!

Hier soir, au stade, Alexandre Alary, un ancien arbitre du programme d’Excellence et bon ami à moi est venu nous rejoindre. Il habite désormais dans la région et arbitre quelques matchs de Junior AA ici et là…

Bon… j’ai un match très important à 14h, B-C contre l’équipe hôte, London… Ça va être malade!!!

JF

vendredi 20 août 2010

Boom Boom POW!

Pas le temps de chômer. Dès mon premier match, jeudi matin 9h, j’étais au marbre pour une confrontation entre le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan. Si le match était à 9h, il fallait toutefois quitter l’hôtel à 6h45, histoire d’avoir un lift jusqu’au kiosque de location de voiture et ensuite se diriger au parc. Cela dit, 90 minutes avant notre match, nous étions dans notre vestiaire : une roulotte sans électricité et sans éclairage… Très pratique pour faire la chaise avant un match!

Comme prévu, nous en profitons pour parler des mécaniques et des déplacements que nous utiliserons pour les 5 prochains matchs. Une fois cette étape cruciale terminée, je débute par routine d’avant-match en ne négligeant aucune étape… y compris le passage obligé vers la bécosse dégueulasse! Mais bon… too much details!

Dès le 2e frappeur du match, je me sens très à l’aise derrière le marbre… une chance, car jusqu’en 3e manche, le score est de 1-1. Par la suite, le N-B a fait 4 points, pour créer une avance de 5-1. Côté zone de prise, comparativement à d’autres arbitres ici, je suis un peu tight, mais rien de très grave. C’est plutôt avec mes 3 jeux serrés au marbre que je me suis démarqué. Un sauf… mais 2 fois, j’ai crié POW sur des retraits. Sur le 2e jeu du genre, l’équipe offensive, le N-B capotait sur le banc, les gars m’en parlaient encore au Subway quand nous les avons croisés après le match. D’autres gars sur le staff ici ont bien aimé l’anecdote!

Les commentaires du superviseur furent bon et je suis content de mon travail, mais pour l’instant, match dans quelques heures oblige, je dois me préparer et revenir avec de savoureuses anecdotes un peu plus tard!

JF

Same thing

Mais qu’est-ce que je suis méchant, je vous ai négligé pendant plus de 24h au beau milieu d’un championnat, mais que voulez-vous, c’est parfois une vie de fou ici. Banquet à 17h30, 5 minutes de lousse au retour à l’hôtel avant un autre meeting qui se termine vers minuit… et un match au marbre le lendemain matin 9h. Tu t’en vas en tounoi… bonne chan!

Parlons d’abord de mon crew. Wow! Miles Parr, un vieux pote de l’an passsé est avec moi. C’est une excellente chose, on s’entend très bien… même s’il a le double de mon âge environ! Notre troisième larron en est tout un : Matt Payne. Je dois surveiller ce que j’écris, car le bonhomme parle un français très potable et très compréhensible! Cet albertain a d’ailleurs habité à Rivière-des-Prairies pendant quelques temps. Nous parlons toutefois en anglais, sauf lorsque vient le temps de déconner à mon sujet, il sort alors un français remarquable pour me caller… J’adore ce type de mec!

De plus, il a un nom de tueur, un nom de lutteur… et la face et l’attitude qui vont de paire. Une vraie shape d’arbitre! Il a d’ailleurs fait une école professionnelle d’arbitrage et arbitre quelques matchs dans le pro en Alberta. Il apporte une expérience dans le crew et j’adore ca.

Pour ma part, compte tenu de mes états de service en championnat national, j’ai l’honneur d’être crew chief. J’ai donc animé la rencontre pré-championnat en laissant, encore une fois, beaucoup de place à mes collègues, mais avec toutefois beaucoup plus d’assurance que l’année dernière!

Bon, j’ai peut-être une bonne expérience en championnat de ce genre, mais mon cochambreur lui, est tout simplement une légende : Ted Derpack, un ancien gagnant de l’arbitre de l’année au Canada. Il connait ça en sacrament!!! Quand il me parle, je fais 3 choses :
1. J’écoute
2. Je prends des notes
3. Je dis merci

Il est d’ailleurs le crew chief d’Alexandre Gobeil. Même si je suis très honoré d’avoir le statut de crew chief, j’avoue que je n’aurai pas détester être sur le même crew que lui. Parlant de Gobeil, il n’hésite pas à favoriser l’immersion anglaise de Genest et de Filion, en les incitant à utiliser la phrase « same thing » à toutes les sauces. Voir Genest se présenter en disant « same thing », c’était tordant!

Voici maintenant une mise à jour des niaiseries du jour, avec probablement quelques oublis

Hier, à la halte routière, en voyant le luxe ambiant, la vraie citation de Gobeil était : « On voit maintenant où vont les taxes fédérales »

J’ai souvent critiqué la qualité de la gente féminine ontarienne. Cependant, en faisant un petit détour par le centre-ville de London… je retire mes propos!

Certains arbitres ont des problèmes intestinaux avec le Boston Pizza… mais ce n’est pas moi!!!

Au total, 6 arbitres sur 15 parlent français ici, certains avec un accent, mais quand même… ça jase bilingue!

Gobeil, le sacrament, apprend des phrases peu recommandables en français aux arbitres anglophones… D’ailleurs, pour le bien géographique, moi et Gobeil avons jumelé les Laurentides et Lanaudière. Nous venons donc du « North Shore of Montreal »

Toujours au sujet de Gobeil, à ma connaissance… il a déjà 3 démêlés avec des conducteurs ontariens à London… c’est pas la même façon de conduire ici.

Au Jack Astor’s, j’ai callé 2 bières très rapidement sous les yeux ébahis de notre jolie serveuse. J’y ai dit que c’était normal, j’étais de Montréal… elle a compris

La plantureuse Lisa, notre serveuse, m’a permis de faire un bon vieux gag lorsqu’elle nous a dit qu’elle était jadis receveur au baseball. En français, j’ai dit aux arbitres bilingues présents (Éric de l’Ontario et Matt de l’Alberta) que je me serais bien accroupi derrière elle. Du déjà-vu de la Cage aux Sports de Sept-Iles… Merci Shaun


Bon… j’ai plein d’autres choses à dire, mais je dois me coucher… un match demain matin 10h, mais ne vous en faites pas, je vais revenir sur mes 2 premiers matchs qui ont super bien été!

JF